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LOIS WHEELER SNOW

Californienne de naissance, Lois a participé à la fondation du célèbre Actors Studio de New York et joué dans de nombreuses productions à Broadway, au cinéma et à la télévision.

Elle a épousé l’écrivain américain Edgar Snow en 1949. Ensemble, ils lutteront pour un monde meilleur : ils s’élèveront contre la famine et la corruption politique, la peine capitale, la discrimination raciale, la prolifération des armes nucléaires.

Lois va en Chine pour la première fois en 1970 avec son mari et y séjourne cinq mois. Cinq mois pendant lesquels, elle hante les théâtres, assiste à des spectacles donné dans des écoles, monté par des Communautés. Lois a écrit plusieurs livres sur le métier d’acteur et sur la Chine : China On Stage : An American Actress in the People’s Republic, A Death With Dignity: When the Chinese Came, Edgar Snow’s China.

Lois garde des contacts privilégiés avec la Chine. Après la mort de son mari en 1972, elle a repris le flambeau dans leurs rapports avec la Chine – s’adresser à la presse internationale, rencontrer des dignitaires chinois, écrire des articles. La formation théâtrale de Lois lui servira par la suite sur la scène mondiale, lorsqu’elle rencontrera le président Mao et le premier ministre Zhou Enlai devant les caméras de télévision. Trente ans plus tard, elle fera preuve de la même présence calme et résolue lorsque, s’adressant aux journalistes du Guardian, du New York Times et du Monde qui l’attendent à sa sortie d’avion sur la piste de l’aéroport de Beijing, elle dénoncera les violations des droits de l’homme en Chine

 

EDGAR SNOW

Snow a été le plus éminent chroniqueur et témoin direct de la révolution chinoise et le premier journaliste occidental à avoir interviewé Mao Zedong, Zhou Enlai et tous les chefs révolutionnaires qui devaient changer la face de la Chine. On lui doit onze ouvrages sur la Chine, dont l’Étoile rouge sur la Chine. Il était alors le seul journaliste étranger à avoir pénétrer très en avant dans le pays, à y avoir vécu, à s’être entretenu non seulement avec les chefs communistes et les commandants de l’Armée rouge, mais aussi avec les simples combattants et les paysans. Dans ses livres, il nous rend compte des profonds changements qui bouleversent continuellement l’immense Chine, changements pris dans un contexte humain.

Edgar Snow naît aux États-Unis, mais il a à peine plus de 20 ans quand son rêve de terres lointaines le pousse à embarquer comme passager clandestin sur un bateau pour la Chine. Il est directement témoin du chaos qui règne en Chine dans les années 1930 – famine, maladie, analphabétisme et misère sur fond de corruption généralisée, guerre civile et révolution.

Pour sa famille, Edgar Snow, comme beaucoup d’autres membres de sa génération, a été trompé par les autorités chinoises. Il est mort en 1972, trop jeune pour saisir toute l’ampleur de la répression qui s’est déroulée en Chine après 1949.

 

LE PRESIDENT MAO ZEDONG ET LE PREMIER MINISTRE ZHOU ENLAI

Edgar Snow, Mao Zedong et Zhou Enlai viennent juste de démarrer dans leur domaine – Snow dans le journalisme, Mao et Zhou dans la révolution – lorsqu’ils se rencontrent pour la première fois. Ils s’aident mutuellement dans leurs carrières. Snow filme les deux révolutionnaires en 1936 dans les régions reculées du nord-ouest de la Chine, alors que le gouvernement les considère comme des bandits. C’est la première fois qu’ils sont filmés. C’est grâce à Edgar Snow que Mao et Zhou ont leur première chance de s’adresser au monde.

 

RICHARD NIXON

« Communisme » était devenu un gros mot. Les États-Unis voulaient se débarrasser de tout ce qui soutenait le communisme. Un des plus haineux envers la Chine, au gouvernement, était Richard Nixon. Comme Joseph McCarthy, Richard Nixon a bâti sa carrière sur la chasse aux supposés communistes.

1970. C’était le 1er octobre, la fête nationale chinoise. C’est sur la place Tian An Men, à Pékin, que Mao Zedong s’adressait à la foule assemblée plus bas, des millions de gens. Edgar et Lois Snow ont été invité à côté de Mao. En fait, c’était la façon chinoise de montrer aux États-Unis et au reste du monde que président Nixon serait le bienvenu. C’est Edgar Snow qui a annoncé le premier, dans un article de Life que le Nixon serait le bienvenu à Pékin.

Edgar Snow est mort une semaine avant que Nixon est allé en Chine. Quelle ironie du sort, qu’il n’ait pas pu voir le résultat de ses années d’efforts pour qu’une amitié s’instaure entre les États-Unis et la Chine.